Selon l'agence officielle chinoise Xinhua, les négociations, qui avaient été brutalement interrompues en mai, vont reprendre et Washington a levé sa menace d'imposer de nouvelles taxes à l'importation, qui auraient frappé la totalité des plus de 500 milliards de dollars de biens chinois achetés chaque année par les Etats-Unis. « Nous sommes de nouveau sur la bonne voie », s’est félicité le président américain, indiquant que les négociations sino-américaines allaient donc reprendre, rapporte notre envoyée spéciale, Mounia Daoudi.
Mais les taxes déjà en vigueur, qui concernent près de la moitié des exportations chinoises vers les Etats-Unis, près de 250 milliards de dollars, ne sont pas levées pour autant. Et sur le fond, les différends concernant notamment la propriété intellectuelle ou les nouvelles technologies stratégiques n'ont pas été réglés.
Pas de calendrier
Le président Donald Trump a-t-il renoncé à imposer ses nouvelles taxes sous la pression des milieux d'affaires américains, qui y sont opposés car elles affaiblissent également l'économie américaine ? S'agit-il d'un véritable geste envers les Chinois, d'une volte-face stratégique ou compulsive, comme il en est coutumier ? Cette annonce qui n'annonce rien aura en tout cas la vertu de ne pas perturber davantage les marchés mondiaux. Aucun calendrier pour la reprise des discussions n'a été communiqué.
Les deux hommes répètent ainsi le scénario du dernier G20, en Argentine fin 2018. Ils avaient alors suspendu les hostilités pour quelques mois, afin de reprendre les négociations commerciales approfondies... lesquelles avaient cependant tourné court.
« Complicité »
Avant sa rencontre avec Xi Jinping, la journée avait démarré sur les chapeaux de roue pour Donald Trump qui, au lendemain de plaisanteries remarquées avec Vladimir Poutine, a continué à afficher sa complicité avec des dirigeants critiqués pour la situation des droits de l'homme dans leur pays.
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Après avoir évoqué, d'un tweet presque désinvolte, une possible rencontre inédite avec le leader nord-coréen Kim Jong Un dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées, le président américain a rencontré le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane. Il a loué son « travail extraordinaire », écrit l'AFP, ignorant les questions répétées sur l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
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