La vie politique américaine est« abîmée ».Et pour y remédier, « il faut recommencer à se parler, à parler aussi aux personnes avec lesquelles on n'est pas d'accord », explique Joe Biden mardi soir à New York. Et pour illustrer ses propos, l'ancien vice-président américain cite deux sénateurs démocrates favorables à la ségrégation raciale avec lesquels il a tenté de travailler dans les années 1970.
Une « certaine courtoisie »
« Nous n’étions pas d'accord sur quoi que ce soit, souligne Joe Biden. Mais au moins il y avait une certaine courtoisie. Nous avons fait avancer les choses. » Ces déclarations ont suscité une vague d'indignation, notamment parmi ses rivaux à l'investiture démocrate.
« Les relations de Monsieur Biden avec des ségrégationnistes fiers de l'être ne sont pas un modèle pour faire de l'Amérique un endroit plus inclusif pour les Noirs et pour tous », s’exclame le sénateur afro-américain Cory Booker. Bill de Blasio, lui aussi candidat, juge que Joe Biden n'est pas en phase avec les valeurs du Parti démocrate moderne.
« Pas une once de racisme »
Bernie Sanders et d'autres candidats lui demandent des excuses publiques. Mais le favori des sondages estime qu'on l'a sciemment mal compris : « Il n'y a pas une once de racisme en moi. J’ai été impliqué dans la défense des droits civiques toute ma carrière ».