Au moins 55 détenus ont été tués dimanche et lundi dans plusieurs prisons à Manaus, capitale de l’État de l’Amazonas. D’après Folha de São Paulo, la plupart des victimes sont mortes asphyxiées. Certaines avaient été poignardées avec des outils aiguisés comme des brosses à dents. Lorsque des forces spéciales de la police militaire sont arrivées, certains prisonniers étaient en train d’étrangler d’autres détenus.
Le journal local A Critica publie une photo de proches attendant devant l’une des prisons. Il précise que le petit groupe a appris le nom des victimes lorsqu’un responsable a lu la liste dans un mégaphone. Les autorités locales ont demandé le transfert de certains prisonniers vers des établissements fédéraux. Une demande acceptée par le ministère de la Justice, peut-on lire dans O Globo.
Un autre enfant mort dans un hôpital à Caracas
À Caracas, un cinquième enfant hospitalisé est mort en espace de quelques jours faute de soins. Yoider Carrera avait 2 ans et souffrait d’un cancer du cerveau. C’est le gros titre du journal El Nacional, proche de l’opposition, un quotidien qui avait déjà relayé la mort de quatre autres enfants dans l’hôpital JM dos Rios. Ils attendaient tous une greffe de moelle osseuse. Hier, des parents avaient manifesté devant l’hôpital pour alerter les autorités sur la crise sanitaire et pour rappeler que l’aide humanitaire promise n’était toujours pas arrivée.
Guerre médiatique
Les autorités rejettent la faute sur ce qu’ils appellent le « blocus économique » auquel le pays serait soumis par les États-Unis. Des programmes de coopération en matière de santé avec entre autres l’Italie ne peuvent plus fonctionner à cause des sanctions imposées par Washington, peut-on lire sur le site de la chaîne de télévision TeleSur, proche du gouvernement chaviste. En tout cas, la crise dans cet hôpital des enfants à Caracas est devenue l’objet d’une véritable guerre médiatique.
Côté américain, le sénateur Rick Scott a pointé dans un message sur Twitter le manque de système de santé de base au Venezuela. Et il a ajouté : « Des enfants ne devraient pas mourir à cause d’un dictateur avide de pouvoir ». C’est à lire dans le quotidien 2001.
La crise au Venezuela affecte aussi… les délinquants
Tuer coûte de plus en plus cher avec le prix d’une balle qui est monté à un dollar. C’est ce que raconte un chef de gang dans le journal El Nuevo Herald. Même les vols dans la rue ne sont plus rentables, car il y a de moins en moins de personnes qui se déplacent. Les délinquants eux aussi ont du mal à boucler leurs fins de mois. Conclusion pour El Negrito comme le chef de gang se fait nommer : lui aussi pense à quitter le pays.
Un geste vers les Mexicains sans papiers aux États-Unis
Malgré un discours très musclé sur l’immigration de la part de Donald Trump, le gouvernement américain fait des gestes envers certains Mexicains. C’est un reportage à lire dans le Washington Post. Le Mexique et les États-Unis ont mis en place un programme qui permet à des parents ou grands-parents mexicains de se rendre 3 semaines aux États-Unis pour revoir leurs enfants et petits-enfants en situation irrégulière. Car les quelque 5 millions de Mexicains sans papiers qui vivent aux États-Unis ne peuvent plus retourner dans leurs pays.
Afin de réunir ne serait-ce que pour quelques semaines les familles, un programme de visite a été conçu par les deux pays, un programme intitulé « Palomas Mensajeras », pigeons voyageurs. Le Washington Post a rencontré une grand-mère mexicaine, Maria Dominga Romero Leon, 68 ans, qui s’apprête à prendre pour la première fois l’avion et d’aller aux États-Unis. Elle ne sait même plus quand elle a vu sa fille pour la dernière fois. C’était il y a 15 ou 20 ans, peut-être plus. Elle n’a jamais vu ses petits-enfants. Pourquoi les autorités américaines facilitent ces réunions familiales ? Contactés par le Washington Post, les services d’immigration n’ont pas voulu donner d’explication.
En Haïti, la crise humanitaire encore et toujours…
Deux millions et demi de personnes ont besoin d’assistance humanitaire. C’est à la Une du journal El National. Le quotidien relate les conclusions du groupe consultatif du Conseil économique et social des Nations unies qui avait récemment visité le pays. Selon l’Ecosoc, la situation est « très difficile ». En plus des conditions économiques accablantes, le Conseil a relevé la situation sociale et sécuritaire préoccupante, écrit le journal.
Le président du groupe a encouragé le pays à entreprendre « … des actions concrètes afin de réduire les inégalités criantes de la société ». Pour pallier certains problèmes économiques, Marc-André Blanchard a souligné l’importance de la prise en fonction d’un nouveau gouvernement. Condition sine qua non pour l’octroi des 210 millions de dollars d’aide par le Fonds Monétaire international.