Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« Nous avons besoin du droit à l’avortement », s’égosille Ayanna Presley. « Mon corps mon choix », reprend la foule. La jeune élue de la chambre n’est pas la seule démocrate à avoir fait le déplacement. De nombreux parlementaires et cinq candidats aux primaires sont venus soutenir le droit à l’avortement.
Comme Kirsten Gillibrand sénatrice de New York : « C’est vraiment important que toutes les femmes s’expriment et soient entendues parce que nos droits sont menacés. » « [L’avortement] est attaqué par des législateurs très conservateurs dans tout le pays et par le président Trump. Et le président Trump est celui qui les a encouragés. »
Pour Amy Klobuchar, autre candidate aux primaires démocrates, l’avortement sera un dossier clé de la campagne présidentielle de 2020 : « Ce sera un sujet majeur. Que l’on soit démocrate ou républicain, si on respecte les droits individuels on ne veut pas voir ce qui se passe en Alabama se produire dans tout le pays. »
Il y a aussi des hommes : Bernie Sanders est aperçu dans la foule, et comme Cory Booker, autre candidat démocrate à la présidentielle. « Nous devons être solidaires. Donc j’espère que plus d’hommes vont se réveiller, et comprendre l’urgence de défendre cette cause », dit Cory Booker.
45 ans après la légalisation de l’avortement aux États-Unis, l’offensive des conservateurs remet en question son existence dans plusieurs États. La défense du droit à l’interruption de grossesse, déjà au cœur de batailles judiciaires, est devenue une priorité dans les rangs démocrates.