Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Dans la rue, devant l’ambassade, partisans et opposants de Nicolas Maduro sont séparés par des barrières métalliques et manifestent dans une ambiance bon enfant. « Non au coup d’État » a été placardé sur toutes les fenêtres de l’ambassade.
L’accès au bâtiment est interdit par la police. À l’intérieur sont retranchés quatre militants américains.David Barrows est venu les soutenir : « Nous ne voulons pas de coup d’État, donc c’est pour ça que nous protégeons cette ambassade. J’ai des amis à l’intérieur, en état de siège. Ils ont coupé l’électricité, ils ne nous laissent pas leur apporter à manger. »
« Vous devez sortir de mon ambassade », crie une femme à l’adresse d’un homme qui se montre à la fenêtre. Michele Vallos, étudiante née à Caracas, campe sur le trottoir depuis deux semaines : « On veut juste qu’ils quittent notre ambassade, ils n’ont pas le droit d’être là, ils utilisent notre ambassade pour défendre une cause qui n’a rien à voir avec le Venezuela. S’ils sont contre les sanctions américaines, ils peuvent aller devant la Maison Blanche, devant le Sénat, ils n’ont pas à protester ici ».
La police américaine a notifié lundi soir aux occupants que leur séjour dans l’ambassade était illégal et qu’ils devaient évacuer le bâtiment. Aucune mesure coercitive n’a, pour l’instant, été prise pour les faire sortir.