Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salve
Pour marquer l’évènement de l’année, Wall Street s’est revêtu des couleurs noires et blanches de la célèbre application de VTC. Son PDG est venu sonner la cloche, mais rapidement les premiers pas d’Uber en bourse ont déçu.
Dès le premier ordre, le titre démarre trois dollars en dessous de son cours d’introduction. En fin de journée, son action termine à 41 dollars 57, une dégringolade de 7,62 %. Pourtant Uber avait joué la prudence, échaudé par les débuts chaotiques de son concurrent américain Lyft avec un plongeon de 30% de sa valeur depuis son introduction en mars.
Pour éviter un tel scénario, Uber avait choisi un prix d’introduction au plus bas : 45 dollars, soit une valorisation de 82 milliards loin des 120 pronostiqués l’an dernier. Ce vendredi la société en vaut finalement 76.
Un accueil plutôt froid des milieux financiers qui doutent de son modèle économique. Même si Uber affiche une croissance constante depuis sa création en 2009, l’entreprise a toujours été déficitaire et affiche déjà un milliard de perte cette année. Une situation habituelle pour un géant de la Sillicon Valley, Amazon également a longtemps perdu de l’argent.
Mais les interrogations de Walls Street demeurent notamment sur le plan légal. Mercredi les chauffeurs Uber étaient d’ailleurs en grève aux États-Unis dénonçant la baisse de leurs revenus et une introduction en bourse dont seuls bénéficient selon eux actionnaires et dirigeants.