Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
Vêtue d’une longue robe noire, Meng Wanzhou affiche sa détermination face au tribunal canadien, chargé d’examiner sa demande d’extradition. Son équipe d’avocats a fait valoir au juge mercredi que la vice-présidente et directrice financière de Huawei n’avait commis aucune fraude selon les lois canadiennes.
Un argument que conteste le procureur du Canada. Ce dernier remarque qu’un mensonge reste un mensonge. Autre point de contestation mis en avant par la défense : les conditions d’arrestation de leur cliente le 1er décembre à l’aéroport de Vancouver.
Les douaniers auraient interrogé Meng Wanzhou pendant trois heures, et saisi ses équipements électroniques, avant de l’informer que les États-Unis demandaient son extradition. Voilà pourquoi les avocats réclament les transcriptions audio de ces interrogatoires.
Les audiences devant le tribunal ne devraient pas reprendre avant fin septembre et porter sur des questions de droit. L’examen de la demande d’extradition elle-même ne devrait démarrer qu’en 2020.