Avec notre correspondant dans la région, Patrick John Buffe
Améliorer l'éducation et la santé, réactiver l'économie et lutter contre la pauvreté et les inégalités sociales. Tels sont les grands axes du programme politique du nouveau président Laurentino Cortizo, mieux connu avec son surnom « Nito ». Mais surtout, ce social-démocrate de 66 ans, éleveur et chef d’entreprise, s’est engagé à mener une lutte frontale contre la corruption, tout en promettant de mettre fin à l’impunité, comme il l’a rappelé après la proclamation de sa victoire : « Les fonds publics appartiennent au peuple et ils sont sacrés…. Au Panama, il n’y aura pas d’intouchables, même s’ils sont ministres, grands chefs d’entreprises, députés, ou encore président ! »
Améliorer l'image du pays
Le nouveau chef de l’État, qui a été ministre de l’Agriculture, devra aussi améliorer l'image du pays, ternie par le scandale des « Panama Papers ». Un scandale qui, en 2016, a mis au jour les mécanismes existants dans le pays pour favoriser l'évasion fiscale grâce à des sociétés écrans. Et même si le Panama n’est plus sur la liste noire des paradis fiscaux, cette mauvaise réputation lui colle à la peau. D’où la volonté affichée par « Nito » Cortizo de désormais restaurer le nom du Panama sur la scène internationale.