Le nombre des personnes tuées par la police brésilienne a augmenté en 2018, tandis que le nombre de policiers tués, dans l'exercice de leurs fonctions ou en dehors, a pour sa part reculé. Tel est l'enseignement de statistiques officielles publiées cette semaine et rapportées par le groupe de presse O Globo.
Rio, comme le Nordeste, est particulièrement touchée par la violence. La police de la ville, épaulée par l'armée, est confrontée à une grande insécurité et compte parmi les plus brutales du pays, selon un chercheur interviewé par le journal O Globo. Les agents reçoivent une prime pour chaque trafiquant de drogue tué.
La lutte contre la criminalité désormais menée par le président Bolsonaro
Alors que l'extrême droite est au pouvoir depuis le 1er janvier, faut-il s'attendre à une police hors de contrôle ?, s'interroge l'ONG Forum brésilien de la sécurité publique. « Une police qui fait de la force létale une pratique commune pour combattre le crime devient elle-même criminelle », estime le directeur de l'ONG.
Jair Bolsonaro a promis d'apporter une réponse musclée à l'insécurité. Le juge Moro, connu pour avoir mené la lutte anticorruption « Lava Jato » et instruit l'affaire Lula, a accepté d'être ministre de la Justice. Une décision justifiée notamment par son ambition de lutter contre le crime organisé et la violence.
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