Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
L’agenda des Américains pour cette réunion était clair : faire monter la pression sur le régime de Maduro pour qu’il négocie son départ. Mais malgré les menaces et les sanctions, son gouvernement s’est montré étonnamment résilient.
Le vice-président Mike Pence a donc proposé d’aller plus loin : « Le temps est venu pour les Nations unies de reconnaître le président par intérim Juan Guaido comme le président légitime du Venezuela et de placer son ambassadeur au sein de cette enceinte de l’ONU. »
Puis, il se tourne vers l’ambassadeur du Venezuela aux Nations unies, un proche de Nicolas Maduro. « Avec tout mon respect, Monsieur l’ambassadeur, vous n’avez rien à faire ici. Vous devriez retourner au Venezuela et dire à Nicolas Maduro que son temps est compté et qu’il est temps qu’il parte », a déclaré Mike Pence.
Washington veut faire voter une résolution à l’ONU pour que Juan Guaido, le président autoproclamé par intérim, actuellement soutenu par une cinquantaine de pays, soit officiellement reconnu.
Mais outre la légalité d’une telle manœuvre, qui aboutirait à un changement de régime, Washington pourrait surtout se heurter à une érosion des votes qui soulignerait encore plus l’enlisement de la situation.
Maduro dénonce « l'arrogance » du vice-président américain
« Aujourd'hui [mercredi 10 avril], le vice-président des États-Unis, Mike Pence, s'est ridiculisé au Conseil de sécurité des Nations unies. Je ne comprends pas son arrogance, sa suffisance, son suprémacisme racial », a déclaré le président vénézuélien Nicolas Maduro dans une allocution télévisée.