Avec notre envoyée spéciale à Caracas, Marie Normand
Lutter contre l’impérialisme américain était le mot d’ordre de cette marche en soutien au président Maduro. Si le pays est au bord de l’asphyxie, c’est uniquement la faute des Etats-Unis, soutient Richard Oramas, le commandant de la milice de l’Etat de Vargas, au nord de Caracas.
« Nous subissons une guerre non conventionnelle, dit-il. Ils nous bloquent à tous les niveaux. Ils ne laissent pas entrer la nourriture et les médicaments. Nous ne voulons pas d’aide humanitaire, parce c’est une invasion de l’Otan et des casques bleus. Nous ne voulons pas d’envahisseurs sur nos terres. »
Quelques mètres plus loin, Romolo Gonzales marche aux côtés de sa petite amie. Ce fonctionnaire à l’Institut national de formation et de loisirs trouve normal que l’opposition manifeste son désaccord. Mais il insiste : cela doit se faire dans les règles.
« Tout le monde a le droit de donner son avis et de penser totalement différemment des autres, estime Romolo Gonzales. Dans le cas contraire, ce serait une dictature. Mais cette opposition ne peut plus se dédier simplement à incendier, barrer des routes, créer des émeutes. Elle ferait mieux de travailler à expliquer ce qu’elle reproche à la politique de ce gouvernement ».
Le numéro 2 du gouvernement, Diosdado Cabello, a promis, dans un discours clôturant cette marche de quelques milliers de personnes, que la population se mobiliserait tous les jours dans la rue en cas d’intervention américaine.
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