La très attendue audition de Michael Cohen, ennemi n°1 de Donald Trump

L'ancien avocat de Donald Trump témoigne publiquement ce mercredi 27 février devant la commission de contrôle de la Chambre des représentants. Michael Cohen a déjà été auditionné pendant plus de huit heures à huis clos devant le Sénat mardi et s’est déclaré impatient de révéler sa version des faits publiquement.

Avec notre correspondante à Washington,  Anne Corpet

Michael Cohen se disait autrefois prêt à prendre une balle pour Donald Trump. Il est devenu l’ennemi numéro un de la Maison Blanche. Il coopère avec la justice, a été condamné à trois ans de prison notamment pour avoir acheté le silence de deux femmes qui prétendaient avoir eu une liaison avec le président et promet des révélations.

L’audition de Michael Cohen est annoncée comme un événement à grand spectacle. La chaîne de télévision CNN affiche le décompte des heures, des minutes et des secondes qui restent avant le début de son témoignage.

Selon son avocat, Michael Cohen s’apprête à livrer des informations qui « font froid dans le dos ». L’ancien fidèle du président devrait décrire les mensonges, le racisme et les tricheries de l’hôte de la Maison Blanche. Certains de ces agissements seraient passibles de poursuites criminelles. Il sera interrogé sur les finances du président, sur ses projets immobiliers à Moscou et évidemment sur les 280 000 dollars qu’il a versés à deux femmes pour acheter leur silence.

Selon la presse américaine, l’ancien avocat du président a même prévu de présenter des documents devant le Congrès. La porte-parole de la Maison Blanche a tenté de minimiser l’audition : « Michael Cohen est un menteur et il est pathétique de voir qu’il aura l’occasion de répandre une nouvelle fois ses mensonges », a déclaré Sarah Sanders.

Mais signe de l’inquiétude de Donald Trump, le président a, selon les médias américains, prévu de suivre l’audition à la télévision depuis le Vietnam où il se trouve pour un sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Et il a déjà déclaré dans un tweet, ce mercredi 27 février, que son ancien avocat mentait « pour réduire son temps d'incarcération »

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