Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
C’est le rapport de la Cour supérieure des comptes qui a décidé le pouvoir exécutif à engager des poursuites judiciaires. Publié jeudi, cet audit de plus de 250 pages énumère toutes les violations des lois et fautes de gestion qui ont pu être trouvées dans les contrats signés par les précédentes administrations.
« L'Etat a porté plainte pour la dilapidation des fonds, explique le Premier ministre Jean-Henry Céant. Il y a des gens qui ont été indexés dans le rapport de la Cour supérieure des comptes, et on en a tenu compte, parce que comme je l'ai dit, la première victime de la dilapidation, c'est l'Etat haïtien. »
« Il n'y a rien de sorcier et ce n'est pas exceptionnel que nous ayons porté plainte », ajoute-t-il, « et on va continuer à partir des données qui sont inscrites dans le rapport, à partir de nos lumières aussi, en tant que juristes, pour voir quels sont ceux-là qui méritent qu'on porte plainte tout de suite. Mais ça va continuer. »
Parmi ces personnes indexées, que Jean-Henry Céant se garde bien de nommer, figurent deux anciens Premiers ministres haïtiens et une dizaine de membres de leurs gouvernements. L’actuel président Jovenel Moïse est également cité dans ce premier rapport Petrocaribe de la Cour supérieure des comptes.
► À relire : Petrocaribe, le rapport édifiant de la Cour supérieure des comptes