Ils ne sont que trois sénateurs républicains à avoir voté contre cet amendement. Sur les 53 élus conservateurs que compte la chambre haute du Congrès, ce chiffre démontre le malaise qui règne au sein du camp républicain. Qui plus est, ce texte avait été présenté par Mitch McConnell, le chef de la majorité conservatrice au Sénat qui, habituellement, ne fait pas partie des détracteurs du président américain.
Cet amendement, « exprime le sentiment du Sénat que les Etats-Unis font actuellement face à des menaces de groupes terroristes opérant en Syrie et en Afghanistan et qu’un retrait précipité des Etats-Unis pourraient mettre en danger les progrès obtenus à dure peine, ainsi que la sécurité nationale ». La Syrie n’est donc pas la seule source d’inquiétude, la situation en Afghanistan, où 14 000 soldats américains sont déployés, suscite également des craintes.
Les autorités américaines négocient avec les talibans depuis maintenant plusieurs jours un accord qui permettrait une sortie du conflit. Cet amendement qui va à donc l’encontre de la politique étrangère préconisée par la Maison Blanche n’est pas le premier camouflet infligé à Donald Trump. La politique à l’égard de l’Arabie saoudite suite au meurtre du journaliste Jamal Khashoggi avait par exemple déjà fait l’objet de fortes critiques. L’amendement de Mitch McConnell doit faire l’objet d’un second vote au Sénat ce mardi 5 février, avant que la Chambre des représentants, contrôlée par le camp démocrate, ne le valide à son tour.