Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« Je préférerais que Donald Trump reste à l’écart de Twitter, surtout en ce qui concerne d’importantes questions de sécurité nationale », a déclaré John Thune, le numéro deux du parti républicain au Sénat, avant d’ajouter au sujet des membres des services de renseignement « ces gens sont des experts, ils ont de l’expérience et ce sont des professionnels ».
D’autres élus ont souligné la qualité du travail des agents dénigrés par le président sur Twitter. Le représentant républicain du Wisonsin a commenté avec une certaine ironie : « Ils font un métier très difficile, ils tentent de mettre en œuvre les priorités de la Maison Blanche ». Il est assez rare que les membres du parti expriment tout haut leur désaccord avec le président, mais c’est de plus en plus fréquent en politique étrangère. Les républicains se sont notamment distancés de l’annonce du départ des troupes américaines de Syrie.
Le chef de la majorité au Sénat devrait proposer ce jeudi un amendement qui peut être considéré comme un affront direct à Donald Trump. Le texte soumis par Mitch McConnell qualifie de dangereux tout retrait précipité de Syrie et d’Afghanistan. Un amendement républicain qui devrait rallier un nombre substantiel de votes démocrates.