A la Une: l’Assemblée nationale vénézuélienne nomme de nouveaux ambassadeurs

Au Venezuela, l’Assemblée nationale, entre les mains de l’opposition, a nommé mardi de nouveaux ambassadeurs dans dix pays qui ont reconnu Juan Guaido comme président par intérim. C'est ce que rapporte aujourd'hui le quotidien Proceso. « Un nouveau représentant auprès du groupe de Lima a été également désigné : il s'agit de Julio Borges », l'un des poids lourds de l'opposition et ancien président de l'Assemblée nationale, aujourd'hui en exil en Colombie. Les députés de l'Assemblée nationale ont aussi adopté un texte intitulé « loi-cadre de la transition démocratique », rapporte le journal.

Puisqu'on parle de transition démocratique au Venezuela : Sergio Sanchez, l'un des dirigeants du parti d'opposition Frente Amplio, insiste aujourd'hui sur « la nécessité de mettre en place un gouvernement d'unité nationale dans lequel tous les acteurs sont présents ». « Ce serait une erreur magistrale qu'un nouveau gouvernement se forme en imposant un seul secteur politique », estime Sergio Sanchez dans un entretien avec le site d'informationEfecto Cocouyo. « Il est important de réconcilier le pays et de respecter les décisions de la majorité ».

Les Etats-Unis n’excluent pas l’instauration d’un couloir humanitaire au Venezuela

Pendant que les élus de l'Assemblée nationale vénézuélienne étaient réunis en session ordinaire hier au Parlement à Caracas, Carlos Vecchio, le nouveau représentant de Juan Guaido à Washington, rencontrait le vice-président américain Mike Pence à la Maison Blanche. Au centre de leur entretien : l'aide humanitaire, rapporte aujourd'hui El Commercio. « Carlos Vecchio a promis dans les prochaines heures des annonces pour savoir comment nourriture et médicaments seront acheminés au Venezuela ».

Selon Mauricio Claver-Carone, responsable des relations avec l'hémisphère ouest au Conseil de la sécurité nationale, « les Etats-Unis n'écartent pas la possibilité d'ouvrir un couloir humanitaire au Venezuela ». Soulignant l'urgence absolue dans laquelle se trouve la population vénézuélienne, ce conseiller de Donald Trump a affirmé à l'agence EFE que l'administration américaine cherchait « le meilleur moyen pour faire venir l'aide humanitaire au Venezuela et ceci de manière pacifique ».

Le régime chaviste a toujours estimé qu'un couloir humanitaire « faciliterait une invasion du Venezuela car il permettrait l'entrée de forces militaires étrangères dans le pays », rappelle Efecto Cocuyo. Et même le groupe de Lima, constitué de 13 pays latino-américains et du Canada, a jugé nécessaire de publier un communiqué dans lequel les pays membres rejettent encore une fois la possibilité d'une intervention militaire au Venezuela. Et ce alors que le groupe de Lima a reconnu la légitimité de Juan Guaido, rapporte La Republica. Les 14 se sont d'ailleurs donné rendez-vous le 4 février au Canada pour se concerter sur la situation au Venezuela.

Dans un tel contexte de crise et de tensions, Nicolas Maduro a tenté une démonstration de force : en visite, hier, dans une base militaire dans l'Etat d'Aragua, il a annoncé la mise en place, d'ici le mois d'avril, de 50 000 unités de défense dans « tous les quartiers, villages et hameaux du pays », rapporte Ultimas Noticias. Selon le président ces unités de défense seront constituées de civils.

Le Mexique a reçu mardi le premier migrant de la caravane revenu des Etats-Unis

« Carlos Gomez, un Hondurien de 55 ans, était arrivé à la frontière américano-mexicaine en octobre dernier avec l'une des caravanes de migrants », rappelle El Pais. « Il a pu demander l'asile aux Etats-Unis. Mais l'administration Trump l'a ensuite reconduit à la frontière et renvoyé au Mexique où il doit attendre l'examen de son dossier par la justice américaine. C'est la nouvelle réglementation en vigueur depuis ce mardi », constate le journal. Un changement de procédure que Washington « justifie par la saturation des centres d'accueil américains et les difficultés légales à traiter les demandes d'asile qui ont augmenté de 2 000 % en cinq ans. Les autorités mexicaines ont qualifié d'unilatérale la décision américaine de renvoyer les demandeurs originaires d'Amérique centrale au Mexique. Mais elles ont accepté d'accueillir les migrants pour des raisons humanitaires. »

Froid polaire : des millions d’Américains grelottent

Des millions d’Américains se sont réveillés ce matin alors que le thermomètre affiche des températures glaciales. Si à Paris les transports en commun ont été quelque peu perturbés ce mercredi en raison d'une période neigeuse la nuit dernière ce n'est rien en comparaison avec la « vague de froid historique, extrême et dangereuse » qu'attendent les habitants du Midwest, du Minnesota ou encore du Dakota du Nord, prévient le Washington Post. « -21° Celsius ce matin à Pittsburgh, -45° à Chicago ».

Plusieurs Etats américains ont déclaré l'Etat d'urgence, rapporte encore le journal. « Les écoles resteront fermées, le courrier ne sera pas distribué et de nombreux vols ont été annulés ».

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