Avec notre correspondante à Québec, Pascal Guéricolas
Les accusations qui pèsent contre Meng Wanzhou, la responsable financière du géant chinois Huawei sont désormais connues, du moins en partie. Les Etats-Unis l’accusent formellement d’avoir caché les liens entre l’entreprise de télécommunications et des sociétés parapluie qui menaient des affaires en Iran en 2007.
Fraude et entrave
Aux yeux des autorités américaines qui réclament son extradition, il s’agit ni plus ni moins que de fraude et d’entrave à la justice puisqu’il était interdit d’avoir des liens commerciaux avec l’Iran.
Un juge canadien doit maintenant examiner si ces accusations existent selon le droit canadien, une procédure qui s’annonce très longue. Il pourrait alors autoriser l’extradition de Meng Wanzhou vers les Etats-Unis.
Motifs politiques ?
Sauf qu’aux yeux de plusieurs experts, les accusations américaines reposent davantage sur des motifs politiques que juridiques. C’est aussi l’opinion de John McCallum, jusque-là ambassadeur canadien en Chine. Il a dû présenter sa démission pour avoir déclaré que Meng Wanzhou disposait d’un solide dossier pour contester son extradition.