L’Assemblée nationale vénézuélienne, entre les mains de l’opposition, a demandé à la communauté internationale de geler les avoirs du Venezuela à l'étranger. Ce samedi, l'agence américaine Bloomberg rapportait par exemple que « le régime de Nicolas Maduro avait tenté la semaine dernière de retirer ses réserves d'or de la Banque d'Angleterre pour un montant de 1,2 milliard de dollars américains. Mais la Banque d'Angleterre a rejeté la demande de retrait ». Toujours selon Bloomberg, « les autorités américaines aimeraient transférer à Juan Guaido les ressources que le Venezuela possède à l’étranger, pour l’aider à prendre effectivement le contrôle du gouvernement ».
Juan Guaido a donné une interview ce dimanche soir au Washington Post. L'autoproclamé président par intérim du Venezuela y détaille son plan pour arriver à une transition démocratique dans son pays. « L'aide humanitaire est au cœur de notre stratégie politique. Nous travaillons d'arrache-pied pour mettre en place la logistique », explique Juan Guaido au quotidien. L'acheminement de la nourriture vise deux objectifs : le premier est bien évidemment d'aider la population en manque de tout. Le deuxième est d'ordre politique : il s'agit, souligne Juan Guaido de « défier l'autorité du régime chaviste » qui, jusqu'à présent, nie l'existence d'une crise humanitaire. « Nous pensons que l'arrivée de l'aide alimentaire sera un nouveau dilemme pour le gouvernement Maduro mais aussi pour les forces armées » détaille l’autoproclamé président par intérim. « Ils vont devoir décider s'ils sont du côté du peuple ou s'ils préfèrent continuer à ignorer ses souffrances. Moi, je pense que nous allons réussir et faire rentrer de la nourriture dans le pays ».
Le régime chaviste intensifie la répression de ses opposants
« Depuis le 21 janvier, au moins 791 personnes ont été placées en détention », rapporte l'organisation vénézuélienne de défense des droits de l'homme, Foro Penal, citée par le quotidien Tal Cual. Il s'agit, selon le directeur de l'ONG, « d'arrestations arbitraires qui ne s'opèrent pas seulement dans le sillage des manifestations anti-gouvernementales. La nuit tombée, les Forces spéciales et la Garde nationale font irruption dans les maisons et sortent les gens littéralement de leurs lits ».
Mais les forces régulières vénézuéliennes ne sont pas les seules à réprimer les opposants du régime chaviste. Notamment les médias régionaux vénézuéliens rapportent de plus en plus d'affrontements entre les participants aux réunions publiques, initiées par Juan Guaido, et des civils armés proches du pouvoir.
Le dernier en date a eu lieu hier, à San Francisco, dans l'Etat de Zulia, écrit Efecto Cocuyo. Des individus armés ont attaqué à coups de bâton la population lors d'une réunion publique à côté d'une église. 15 personnes ont été blessées.
La presse brésilienne amère après la rupture d’un barrage minier
« Au pays des tragédies annoncées » titre O Povo. Parce que ce n'est pas le premier drame qui a lieu dans cette région. Le Minas Gerais avait déjà été endeuillé en 2015, également par la rupture d'un barrage minier. C'était près de Mariana, à 120 kilomètres de Brumadinho. La tragédie avait fait 19 morts et causé un désastre environnemental sans précédent au Brésil, écrit Folha de Londrina. Le journal rappelle que ce barrage appartenait également à Vale, cette même compagnie minière que le gouvernement brésilien accuse depuis ce week-end d'être la grande responsable de la catastrophe de Brumadinho, dont le bilan provisoire et de 60 morts et plus de 300 disparus.
« Lors de son accession à la présidence de Vale en mai 2017, Fábio Schvartsman avait pourtant annoncé que la devise de son administration serait "plus jamais de Mariana" », souligne l'éditorialiste. « Le problème n'est pas simplement une leçon non apprise. Les experts soulignent qu'il y a eu négligence de la part de la société minière. L'ampleur de la nouvelle tragédie démontre que le Brésil ne sait pas comment gérer les risques et prévenir les catastrophes ».
USA : les élus du Congrès retournent à leur travail habituel
« La fin du shutdown ce week-end relance les agendas politiques des deux Chambres », estime le New York Times. « La Chambre des représentants sera marquée par les priorités du parti démocrate, comme l’augmentation des salaires pour les employés fédéraux. De leur côté, les Républicains pousseront pour l’adoption d’une loi sur le Proche-Orient au Sénat. Les Américains veulent des résultats. Ils vont vite savoir si une cohabitation politique peut tout de même donner des résultats. D’autant plus que la bataille concernant le mur de Donald Trump n'est que reportée », prévient le journal.