A 44 ans, Jean Wyllys est l’un des principaux défenseurs des droits des homosexuels, rapporte notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard. Sa participation à une émission de télé-réalité lui a permis de se faire connaître du grand public et il a été élu député pour la première fois il y a huit ans. Mais Jean Wyllys n’assumera pas son 3e mandat de député féderal lors de la réouverture des travaux du Congrès la semaine prochaine. Il évoque une recrudescence des menaces de mort contre lui.
Une menace qui s’est fait encore plus concrète depuis l’assassinat, en pleine rue, de sa collègue Marielle Franco il y a un peu moins d’un an. Marielle Franco défendait aussi le droit des gays et des lesbiennes. Elle appartenait au même parti politique que lui, le parti Socialisme et Liberté.
Jean Wyllys met en cause le rôle des milices à Rio, déjà montrées du doigt dans l'assassinat de Marielle Franco, et évoque la relation entre ces groupes paramilitaires et l’un des fils du président, Flavio Bolsonaro. Celui-ci, récemment élu sénateur, est visé par des soupçons de corruption. Il est aussi l’un des plus farouches adversaires de son père, le président Jair Bolsonaro, qui a simplement écrit jeudi 24 janvier sur les réseaux sociaux : « C’est un grand jour », avant de nier qu’il voulait parler du départ en exil de Jean Wyllys.