Avec notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille
Le Venezuela détient les plus grandes réserves de pétrole brut du monde, mais sa production est en chute libre depuis cinq ans. Cette année, seuls 1 346 000 barils ont été produits chaque jour, deux fois moins qu’en 2013. Des chiffres inquiétants révélés à Bloomberg par une source au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, l’OPEP.
D’autant que 90% de cette production est destiné à l’exportation, contre deux tiers il y a cinq ans. Le pays est le plus endetté d’Amérique latine. Et ses deux principaux créanciers, la Chine et la Russie, insistent pour être remboursés. Cette année, le Venezuela a donc signé des accords avec les deux pays pour que le remboursement soit fait en barils de pétrole.
Autant de facteurs qui appauvrissent le Venezuela. Le pays n’a plus les moyens d’entretenir ni d’investir dans son industrie pétrolière. Et c’est un cercle vicieux, car en se privant de pétrole, le pays se prive aussi de sa principale source de revenus.