Raul Castro est apparu en uniforme militaire, en tant que chef des armées et chef du Parti communiste cubain, pour son discours face au cimetière où est enterré son frère Fidel Castro, le père de la révolution cubaine.
Il a d’abord tenu à rappeler que la révolution était née ici à Santiago de Cuba, qu’elle avait subi de nombreuses menaces, mais qu’elle avait survécu à douze administrations américaines.
Malgré un début de rapprochement avec le président Barack Obama en 2015, la présidence de Donald Trump a douché tout espoir de normalisation des relations bilatérales. Dans son discours, Raul Castro a invité les Etats-Unis à la raison alors que Donald Trump accuse toujours Cuba de tyrannie.
« De plus en plus, de hauts fonctionnaires de l’administration actuelle, avec la complicité de certains laquais, répandent de nouveaux mensonges et une fois de plus, ils veulent rendre Cuba coupable de tous les maux de la région ».L’ancien président cubain ajoute ensuite : « je répète notre volonté de vivre ensemble de manière civile malgré nos différences, dans une relation de paix, de respect et d’avantage mutuel avec les Etats-Unis ».
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Référendum sur la nouvelle Constitution
A ses côtés, Miguel Díaz-Canel, le nouveau président cubain, en chemise blanche, la traditionnelle guayabera. C’est lui qui désormais porte la réforme de la Constitution dans laquelle la propriété privée sera reconnue.
Des réformes économiques sont en cours pour permettre à Cuba d’attirer plus d’investissements étrangers, Raul Castro dans son discours a aussi insisté sur la nécessité de faire des économies et de diversifier les exportations. La nouvelle Constitution sera soumise à un référendum populaire le 24 février prochain.