Fin 2018, ce seront près de quatre millions de Vénézuéliens qui auront fui leur pays depuis le début de la crise en 2014. Des migrants qui tentent principalement de rejoindre la Colombie, puis l’Equateur, le Pérou ou encore le Chili. Le Brésil, pays frontalier, est également mis à contribution. Des migrants qui fuient des conditions de vie qui se dégradent à une vitesse sans précédent, un pays où les libertés sont confisquées par le pouvoir et où l’inflation rend même la survie impossible.
À cette crise majeure, la plus importante selon l’ONU de toute l’histoire du continent, s’ajoute celle de l’Amérique centrale. Que ce soit au Honduras, au Salvador, au Nicaragua ou au Guatemala, de plus en plus de gens tentent de rejoindre principalement les Etats-Unis, pays où jusqu’il y a peu ces citoyens pouvaient prétendre à l’asile, du fait de l’existence du TPS, le programme de statut temporaire.
Traverser l'Amérique centrale
Mais Donald Trump le président américain a durci le ton sur la question de l’immigration. Fini le TPS! Les nombreuses caravanes de migrants qui ont traversé l’Amérique centrale et le Mexique pour rejoindre la terre promise ont reçu une fin de non-recevoir.
2018, année des flux migratoires sur tout le continent américain. Une tendance qui, malheureusement ne devrait pas s’inverser puisque selon une étude de la Brookings institution, un centre de recherche indépendant, fin 2019 ce seront près de huit millions de Vénézuéliens qui pourraient avoir quitté leur pays.