Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Aux Etats-Unis, le président Donald Trump voulait empêcher qu’une personne entrée illégalement sur le territoire américain puisse déposer une demande d’asile. Il avait signé un décret en ce sens, avec pour ambition affichée de limiter les arrivées de clandestins dans le pays.
Mais la mesure avait été jugée illégale en novembre par un magistrat californien. L’administration avait fait appel, sans succès, et tenté un dernier recours devant la Cour suprême. Sans plus de résultats : la plus haute instance du pays a confirmé la décision initiale. Les immigrants restent donc habilités à réclamer le statut de réfugié quelle que soit la manière dont ils sont entrés sur le territoire.
Désaveu du Mexique
La décision de la Cour a été prise à cinq voix contre quatre. Le juge John Roberts, le président de la Cour, un conservateur, a voté avec les libéraux. Ce juge s’était illustré il y a un mois dans une querelle publique inhabituelle avec Donald Trump au sujet de l’indépendance de la justice.
Autre revers ce 21 décembre pour le président américain au sujet du droit d’asile : le Mexique a démenti avoir accepté d’accueillir sur son sol les candidats au statut de réfugié. La secrétaire américain à la Sécurité intérieure avait annoncé la veille que les Etats-Unis allaient désormais renvoyer les demandeurs d'asile au Mexique pendant l'examen de leur dossier par les autorités américaines.
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