Washington et Mexico vont investir dans le développement de l'Amérique centrale

Washington et Mexico se sont engagés mardi 18 décembre à réaliser de très importants investissements en Amérique centrale et dans le sud du Mexique. L'objectif est d'endiguer l'arrivée de migrants qui fuient la misère et la violence. Plusieurs caravanes de demandeurs d'asile ont traversé le Mexique ces derniers mois et des milliers de personnes sont actuellement bloquées à Tijuana, à la frontière avec les Etats-Unis. Ce plan Marshall pour l'Amérique centrale doit permettre, selon Washington, de s'attaquer aux causes sous-jacentes des migrations.

Washington a d’abord annoncé d'abord 5,8 milliards de dollars pour le Salvador, le Guatemala et le Honduras. Une aide qui passera avant tout par son institution d'aide au développement à destination du secteur privé. Infrastructure, énergie, des projets commercialement viables devront être identifiés.

Le Département d'Etat américain réserve aussi une enveloppe à l'amélioration de la gouvernance et de l'éducation dans ces trois pays. Il promet aussi, dès le début de l'année prochaine, deux milliards de dollars pour le sud du Mexique, partie la plus pauvre du pays et zone de transit de ces migrants d'Amérique centrale. Une région dans laquelle Mexico s'engage également à investir, c'était l'une des promesses de campagne du nouveau président.

Le Mexique va investier 25 milliards

« Le gouvernement mexicain a annoncé le plus grand engagement depuis des décennies en matière de développement dans le sud du pays. 25 milliards de dollars d'investissement sur les cinq prochaines années », a affirmé Marcelo Ebrard, le ministre mexicain des Affaires étrangères.

Ce plan Marshall conjoint, fruit de plusieurs mois de négociations vise, expliquent les deux pays, à créer des opportunités économiques, à promouvoir une Amérique centrale plus sûre, plus prospère.

Reste un dossier épineux, celui des demandeurs d'asile. Les Etats-Unis voudraient que ces derniers attendent au Mexique le traitement de leur dossier par la justice américaine. Un sujet toujours en discussion avec Mexico.

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