Avec notre correspondant à Caracas, Benjamin Delille
Honni par une partie de la communauté internationale, Nicolas Maduro tente de mobiliser ses alliés à un mois du début de son deuxième mandat à la tête du Venezuela. Après avoir reçu son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Caracas lundi, il s’est envolé pour Moscou. Une visite pour resserrer les liens, mais pas seulement : « Nous pouvons garantir un investissement dans le secteur pétrolier de plus de 5 milliards de dollars. Il va aussi y avoir une participation russe dans le secteur minier, surtout dans l’or, de plus d’un milliard de dollars. Enfin nous avons signé un contrat pour assurer tout l’approvisionnement de blé dont le Venezuela a besoin. »
Avec ces contrats, la Russie s’impose comme un partenaire clef de la république bolivarienne. Au même titre que la Chine, pour qui Caracas a promis en septembre dernier d’accroître sa production de brut d’un million de barils par jour. Les deux pays sont d’ailleurs les principaux créanciers du Venezuela.
Pour le pays, qui tire 96% de ses recettes de l’or noir, ce genre de contrats est essentiel : sa production de pétrole s’est effondrée en dix ans. Selon l’Opep, elle est passée de 3,2 millions barils par jour à un peu plus d’un million aujourd’hui.