Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Jair Bolsonaro l'a reconnu en conférence de presse : c'est lui qui a souhaité que le Brésil annule sa candidature comme organisateur de la COP25. Selon le président élu, « la protection de l'environnement ne doit pas empêcher le développement du Brésil ».
Durant la campagne électorale, Jair Bolsonaro s'est dit favorable à l'extension de l'agro-business et de l'industrie minière en Amazonie. Sa future ministre de l'Agriculture, Tereza Cristina, était jusqu'à récemment à la tête du groupe parlementaire qui soutient les grands propriétaires terriens.
L'an dernier, la déforestation en Amazonie a encore augmenté massivement
Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que le Brésil renonçait à sa candidature en raison de « restrictions budgétaires ». Mais Ernesto Araujo, ultra-conservateur, est connu pour avoir qualifié le changement climatique de « dogme marxiste ». Il dit s'opposer à « l'alarmisme climatique ».
Durant la campagne électorale, Jair Bolsonaro avait menacé de sortir de l'accord de Paris, avant de changer d'avis face aux critiques. Son ministre de l'Environnement n'a pas encore été nommé. L'année dernière, la déforestation en Amazonie a encore augmenté de plus de 13%.
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■ Rapprochement avec les Etats-Unis en vue au Brésil
Ce jeudi 29 novembre, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, fera escale au Brésil pour rencontrer Jair Bolsonaro, avant de rallier Buenos Aires pour le G20. Ce sera la première rencontre entre le président élu et un haut responsable de la Maison Blanche. Une rencontre qui pourrait inaugurer une nouvelle relation entre le Brésil et les Etats-Unis.