Avec notre correspondant aux Etats-Unis, Eric de Salve
C'est une question sur l'immigration de Jim Acosta, journaliste vedette de CNN et bête noire de Donald Trump, qui est à l'origine de ce litige inédit. En pleine conférence de presse, la semaine dernière, le président l'interrompt, alors qu'il évoque l'affaire dea caravane des migrants au Mexique, puis l'affaire russe, le taxe de « personne horrible » avant qu'une stagiaire de la Maison Blanche ne tente en vain de lui arracher le micro.
Peu après, le journaliste voit son accréditation à la Maison Blanche suspendue jusqu'à nouvel ordre. Une sanction que Sarah Sanders, porte-parole de la présidence, justifie en expliquant que Jim Acosta aurait posé sa main sur la stagiaire qui tentait de lui reprendre le micro. Aucun comportement déplacé, répond CNN, fermement soutenue par l'Association des journalistes de la Maison Blanche, qui indique dans un communiqué que le président n'a pas à choisir les journalistes chargés de sa couverture.
Cette décision arbitraire et capricieuse porte atteinte au Premier Amendement de la Constitution américaine, selon l'avocat de la chaîne. C'est sur ce fondement que CNN assigne aujourd'hui l'administration Trump devant un tribunal de Washington pour rétablir immédiatement l'accréditation de Jim Accosta. « On ne peut pas accepter que la Maison Blanche jette les journalistes dehors, ajoute l'avocat de CNN, parce que le contenu de ses reportages lui déplait. »
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