A la Une: rififi dans l'Etat de Géorgie, à la veille des Midterms

J-1 avant les élections de mi-mandat aux États-Unis. En Géorgie, le candidat républicain au poste de gouverneur, Brian Kemp, assure que le Parti démocrate a tenté de pirater les listes électorales de l’État. Son bureau ouvre une enquête. « Ça semble un peu louche », pour le média en ligne Vox. Louche du point de vue du timing d’abord - l’annonce est tombée deux jours avant le scrutin - et puis il n’y a « aucune preuve à l’appui ». C’est aussi ce que note le Boston Globe. Ce journal ajoute que « cette déclaration est rapidement devenue un point de discorde de dernière minute dans l’une des courses les plus disputées du pays pour le poste de gouverneur ».

Vote des minorités : parcours du combattant ?

« Les démocrates ont immédiatement qualifié cette affirmation de bidon et accusent [le républicain] Brian Kemp d’abus de pouvoir », écrit le New York Times. Rappelons que le candidat républicain est aussi le chef des opérations électorales dans cet État de Géorgie. Les démocrates s’inquiètent des efforts supposés de ce dernier pour « saper le vote des minorités », car les inscriptions sur les listes électorales ont été rendues plus difficiles ces derniers mois. 53 000 demandes sont toujours en attente, « parce que les formulaires d’inscription ne correspondent pas exactement aux informations des bases de données gouvernementales – même si, parfois, il ne manque qu’un tiret dans le nom de famille ». L’adversaire démocrate de Brian Kemp, Stacey Abrams, a justement besoin du vote des minorités. Elle aspire à être la première femme noire à gouverner cet ancien État ségrégationniste et elle craint que ces difficultés d’ordre administratif ne gonflent le chiffre de l’abstention.

Un mot encore de ces élections de mi-mandat avec un article repéré dans El Espectador. Le journal colombien se félicite de voir trois Colombiennes « écrire l’histoire » à New York. Catalina Cruz, Jessica Ramos et Julia Salazar sont sur le point d’être élues au Congrès sous la bannière du parti démocrate dans le Queens et à Brooklyn. Trois visages « qui incarnent, poursuit le journal, un mouvement de sang neuf, où les femmes prennent le relais depuis 2017 ». Peut-être donc enfin une représentation politique pour les immigrés colombiens. « Depuis les années 1970 », rappelle El Espectador, New York est devenu l’une des « premières destinations de la diaspora colombienne, et bien que l’on estime à plus d’un demi-million dans cet État, la communauté colombienne de Big Apple est encore à l’ombre, à ce jour, des prises de décision ».

Miguel Díaz-Canel à Pyongyang

Autre sujet, pour poursuivre cette revue de presse : le journal officiel cubain Granma publie une photo de Kim Jong-un et sa compagne, accueillant tout sourire Miguel Díaz-Canel à son arrivée à Pyongyang dimanche. Le président cubain a été reçu avec « les honneurs militaires dus à son rang » et acclamé « par des centaines de personnes venues avec des drapeaux des deux pays », raconte Granma, qui n’hésite pas à parler d’« ovation du peuple » nord-coréen. Les deux dirigeants ont célébré « l’amitié historique qui lie leurs deux peuples », poursuit le journal dans un second article.

Pendant ce temps, au Mexique, les caravanes de migrants originaires d’Amérique centrale commencent à arriver dans la capitale. Les migrants arrivent « en camions, en métro ou dans des remorques jusque dans les refuges installés par la municipalité de Mexico dans un stade » près de l’aéroport international, explique Milenio. Sur place : « de la nourriture, des vêtements, une assistance médicale et un lieu pour passer la nuit ».

Bien que l’espace soit vaste, explique le quotidien, il a été nécessaire d’ouvrir au cours de la nuit un autre abri pour accueillir ceux qui continuaient d’arriver. D’autres caravanes cheminent en ce moment à travers le Mexique. L’une d’entre elles est en ce moment à Arriaga, en périphérie de Mexico.

Repenser la politique migratoire mexicaine ?

La Razon s’interroge sur l’avenir de ces migrants. « Certains d’entre eux pourraient choisir de s’établir à Mexico ou de s’installer dans la région ». Pour l’éditorialiste du quotidien mexicain, « cette semaine risque d’être la plus difficile » depuis le départ de la caravane du Honduras. Ces migrants, poursuit-il, « c’est le problème de tout le monde. Ils ne semblent pas vouloir changer leurs plans. Ils veulent toujours aller aux États-Unis et ils vont tout faire pour y parvenir. Nous devons réfléchir à ce qui pourrait se passer dans les prochains jours à la frontière nord du pays ».

Pour La Razon, « il est temps de redéfinir la politique migratoire [du Mexique]. Bien que ce ne soit pas la première grande caravane à traverser notre pays, il est clair qu’en raison de la manière dont elle se déroule et de ce qu’elle a déjà  provoqué, elle nous oblige à repenser bon nombre de nos politiques et de nos stratégies en matière de migration ».

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