Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
Est-il éthique pour un fond public gérant les retraites de 20 millions de Canadien d'investir dans deux entreprises américaines impliqués dans des prisons privées ? Voilà la question que se pose notamment Charlie Angus, un sénateur du Nouveau Parti démocratique, une formation de gauche.
Apparemment, l'Office canadien d'investissement aurait accru sa participation dans des prisons où ont été détenus des immigrants tentant de passer la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis cet été. Les mêmes établissements qui séparaient les parents de leurs enfants.
Selon un organisme qui se consacre à la démocratie, il y a peu de chances que les contribuables canadiens approuvent ce genre d'investissement. De son côté, le fond responsable fait valoir que les actions détenues dans les prisons américaines ne représentent que 0,001% de l'ensemble de ses investissements.
Une réponse qui ne satisfait pas le représentant du Nouveau parti démocratique. Ce dernier se demande ironiquement pourquoi le fond n'investit pas également dans le trafic de drogue.