Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
La plus grand chaîne de télévision du pays, la Globo, organisait cet ultime débat, auquel avaient été conviés huit des treize candidats les mieux placés dans les sondages. En son absence, le favori de cette élection présidentielle, Jair Bolsonaro, favorable au port d’arme, a été pris à partie par bon nombre de ses adversaires.
Comme Ciro Gomes, le candidat du centre. « Les actions de Taurus, une entreprise qui fabrique des armes au Brésil, ont augmenté de 180%. Alors, je vous demande : qui a spéculé avec les actions d’un fabricant d’armes ? Alors qu’un candidat n’arrête de parler d’armes, et se permet en plus de ne pas être présent à ce débat ? Je voudrais que tout le monde ici en soit bien conscient. »
L’insécurité, la criminalité, l’économie vacillante... Les thèmes de préoccupation des Brésiliens ont été abordés durant ce débat présidentiel.
Le candidat de la gauche, Fernando Haddad, du Parti des travailleurs - donné second par les sondages - n’a pas cessé de dénoncer les soutiens de Jair Bolsonaro : « Au Brésil, pour augmenter la production agricole, nous n’avons pas besoin de couper un seul arbre. Pour cela, nous voulons lutter contre la spéculation des terres. Seuls des propriétaires terriens archaïques, qui ont choisi d’appuyer Bolsonaro, résistent à toute modernisation de notre agriculture. »
À cause de son hospitalisation, le candidat de l’extrême droite a pour l’instant échappé à toute confrontation avec ses adversaires politiques.