Avec notre correspondante à São Paulo, Sarah Cozzolino
« Dehors Bolsonaro » scandent les milliers de manifestants sur l'avenida Paulista. Au milieu de la foule, Margarita Lira, 62 ans, explique la signification de sa pancarte. « Ici, c'est écrit "Les femmes unies contre la « chose »", parce que nous refusons de prononcer le nom de cet homme qui veut humilier les femmes, et défend des politiques contre les femmes. »
Dérapages
Parmi les dérapages de Bolsonaro contre les femmes, il a déclaré à une députée qu'elle ne « méritait pas » qu'il la viole. Des propos qui reflètent le retard du pays en matière de droit des femmes selon Maria Palesida.
« Il y a beaucoup de machisme, vraiment. Et je fais partie des victimes. Si je suis ici, à São Paulo, c'est parce que j'ai fui le Paraná, parce que mon mari me menaçait de mort, et dans sa tête, c'est pareil que dans celle de celui-là, le candidat à la présidence. »
Un défilé de femmes noires, lesbiennes, mais aussi d'hommes, comme Antonio Figeiroa, qui se dit féministe. « Ce n'est pas parce que je ne suis pas une femme que je ne peux pas rejoindre la lutte. Je ne vais pas attendre que quelque chose me porte préjudice seulement à moi, c'est ensemble qu'il faut se battre. Donc le combat c'est les femmes, avec les Noirs, avec les Blancs. »
Un vote des femmes déterminant
Le vote des femmes sera déterminant lors du scrutin, la semaine prochaine. Elles représentent 52% de l'électorat, et une sur deux assure qu'elle ne votera pas pour Jair Bolsonaro.