L'ONU nomme un représentant spécial pour les migrants vénézuéliens

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés et l'Organisation internationale pour les migrants ont annoncé mercredi 19 septembre la nomination d'un haut fonctionnaire de l'ONU chargé de gérer la crise migratoire vénézuélienne. Les Vénézuéliens souffrent de pénuries de produits alimentaires et de médicaments. La crise les pousse sur les routes, en direction de la Colombie surtout, qui partage 2 200 kilomètres de frontières avec le Venezuela. Bogota réclamait une action coordonnée depuis plusieurs mois.

Eduardo Stein est le premier représentant spécial pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens. Le rôle officiel de cet ancien vice-président du Guatemala : promouvoir le dialogue et le consensus nécessaires à la réponse humanitaire.

En d'autres termes, il s’agit d’organiser l'accueil régional des centaines de milliers de Vénézuéliens qui fuient la crise économique. Depuis 2015, 1,6 million de personnes ont ainsi quitté leur pays pour se rendre au Brésil, au Pérou, et surtout en Colombie.

Bogota soutient ne plus pouvoir faire face à l'arrivée de ces migrants et réclame un fonds d'urgence humanitaire. Alors son ministre des Affaires étrangères, Carlos Holmes Trujillo, estime que ce représentant spécial est un bon début.

« La nomination de monsieur Eduardo Stein est un pas de plus vers la reconnaissance de l'impact régional de la crise migratoire vénézuélienne, et de la nécessité qu'un haut-fonctionnaire des Nations unies prenne en charge la coordination de l'action régionale pour faire face à cette crise migratoire. »

Une crise dont le gouvernement vénézuélien nie toujours l'existence. Caracas a en conséquence refusé toutes les offres d'aide de ses voisins, notamment de la Colombie qu'elle accuse de fomenter un coup d'Etat militaire sur son sol.

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