Avec notre envoyée spéciale à Wilmington, Anne Corpet
Un 4X4 rouge bardé d’antennes est garé devant le port de plaisance de Carolina Beach. Installé au volant, David Bakster surveille ses instruments électroniques : radars, anémomètre, appareil de mesure de l’humidité. Il compte bien être aux premières loges pour l’arrivée de Florence.
« Je suis un chasseur d’ouragan, raconte-t-il, je trace les phénomènes extrêmes depuis sept ans. J’ai toujours aimé la météo. Tout petit déjà cela me passionnait, je passais des heures devant les chaînes météo, c’est pour cela que je fais ça. »
David est venu de l’Ohio pour observer l’ouragan Florence. Dix heures de voiture, par passion, mais aussi par intérêt. Il revend ses images aux chaînes de télévision : « Cela paye bien. Quand on a les bonnes images, quand tu captures les impacts, les phénomènes extrêmes, les dégâts causés. J’ai un emploi à plein temps à la maison, ça c’est plutôt une passion, mais elle rapporte. »
Pour l’instant l’eau ne fait que clapoter au bord de l’embarcadère. Mais David en est sûr, des pluies diluviennes vont bientôt s’abattre sur la région. Et il est prêt : casque, combinaison étanche et bottes hautes sont soigneusement rangés sur la banquette arrière de son 4x4.