Etats-Unis: Donald Trump en remet une couche contre Jeff Sessions

L'escalade dans la confrontation entre le président américain et son ministre de la Justice continue. Ce vendredi matin Donald Trump a une nouvelle fois vilipendé Jeff Sessions via Twitter. La veille, les deux hommes s'étaient déjà affrontés. Le président ne pardonne pas à son ministre de s'être récusé dans l'affaire des ingérences russes.

Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet

Sur Twitter le président a directement interpellé son ministre de la Justice. Donald Trump a commencé par citer la riposte de Sessions à ses désobligeants commentaires de la veille « le département de la Justice ne sera pas indument influencé par des considérations politiques » avant d’ajouter : « SUPER Jeff, c'est ce que tout le monde veut. Va donc t'occuper de toutes les affaires de corruption de l'opposition, allez Jeff, le pays attend ! ». Au congrès, les élus spéculent sur le prochain limogeage du ministre.

Un limogeage annoncé ?

Du coup, au Congrès, les élus spéculent sur le prochain limogeage du ministre. Dès jeudi, Lindsey Graham déclarait : « Si le président veut changer de ministre de la Justice et choisir quelqu’un en qui il a confiance, c’est son droit le plus strict ». Or il s’agit d’un sénateur républicain qui se disait à 100% derrière Jeff Sessions. Il a même déclaré l’été dernier que son limogeage serait une catastrophe sur le plan politique.

Certains sénateurs républicains se rebiffent. C'est le cas de Benjamin Sasse, élu du Nebraska. « Il y a des gens dans cette enceinte qui disent : "le ministre de la Justice va être limogé, il devrait être viré", je ne sais pas comment interpréter ces commentaires mais pour ma part, en tant que membre de la commission des affaires juridiques, je trouve ça vraiment difficile d'envisager de voter pour confirmer la nomination d'un successeur de Jeff Sessions s'il est limogé parce qu'il fait son travail plutôt que de choisir d'agir de manière partisane », explique-t-il.

La question du vote de confirmation d'un éventuel successeur de Jeff Sessions est cruciale. Tant que les sénateurs ne parviennent pas à un consensus, ce serait l'actuel numéro deux du département de la justice qui remplacerait le ministre s'il était déchu. Or, il s'agit de Rod Rosenstein, qui dirige actuellement l'enquête du procureur Mueller. Pas sûr que Donald Trump souhaite prendre ce risque.

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