Christine Hallquist, symbole de la « vague arc en ciel » qui surplombe ces élections américaines de mi-mandat : 400 candidats homosexuels, lesbiennes, bisexuels ou transgenres, la plupart démocrates, se présentent cette année. Un nombre reccord.
En 2015, la future candidate démocrate s'appelait alors Dave. Ancien ingénieur devenu directeur d'une entreprise d'électricité dans le Vermont, Hallquist révèle publiquement son intention de changer de sexe. Sa transition a fait d'ailleurs l'objet d'un documentaire, Denial, réalisé la même année par son fils.
Mais c'est véritablement l'élection de Donald Trump en 2016 qui la motive à se lancer en politique. « Le 8 novembre 2016, j'ai réalisé que le monde avait changé », explique-t-elle.
Face au populaire Phil Scott
Elle participe à la « Marche des femmes », à celle pour le climat ; des thèmes que l'on retrouve justement dans sa campagne actuelle. Car pour Christine Hallquist, pas question de limiter sa campagne à son statut de transgenre : hausse du salaire minimal, augmentation des budgets de l'éducation, transition écologique, son programme séduit les électeurs du parti démocrate.
Mais Christine Hallquist reste lucide : si les médias américains parlent d'elle, c'est avant tout parce qu'elle est une femme trans. « Une fois que j'aurai gagné, ce ne sera plus inédit », avait-elle l'habitude de dire.
Au mois de novembre, elle affrontera l'actuel et très populaire gouverneur du Vermont, le républicain Phil Scott.