Elles sont surnommées les « ghost guns », les « armes à feu fantômes », car elles ne disposent d’aucun numéro de série, et sont par conséquent intraçables. Elles peuvent être fabriquées en plastique dans des imprimantes 3D et évitent donc de sonner si elles passent sous des détecteurs à métaux.
La décision du ministère américain de la Justice est l’aboutissement d’un long combat, celui de Cody Wilson, un militant crypto-anarchiste de 30 ans qui défend le port d’armes. Fondateur d’une association à but non lucratif, Defense Distributed, il publie sur Internet un catalogue de plans de fabrication d’armes à feu, mais dans un premier temps, le ministère américain de la Justice réagit, obligeant l’homme a à retirer ses schémas. Motif invoqué : la violation des lois commerciales interdisant l’exportation d’armes à feu.
Mais Cody Wilson a contesté cette décision et a porté l’affaire en justice invoquant les deux premiers amendements de la Constitution américaine, la liberté d’expression et la liberté de port d’armes. Au bout de trois années de procédure, il a obtenu gain de cause : son association peut désormais mettre en ligne légalement ses plans de fabrication d’armes à feu en plastique, imprimées en 3D à partir du 1er août. Commentaire d’Avery Gardiner, co-présidente de la Brady Campaign, organisation de prévention des violences par armes à feu : « nous devrions tous être indignés et terrifiés ».
→(Re)lire: Aux Etats-Unis, on peut désormais fabriquer une arme à feu chez soi