Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Devant la rue déserte, un petit groupe devise sur les diverses rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux. Fatigué de l'absence de mesures concrètes après la vague de violence qu'a connue la ville et le pays, Carlot Simon est convaincu que Jovenel Moïse doit quitter le pouvoir.
« Quand on vote pour un président, c'est pour avoir une vie meilleure mais si après l'élection, on voit tous les prix augmenter c'est terrible, déplore-t-il. Ce monsieur n'est pas le président du peuple, voyez comment le peuple lui demande de partir. Il ne pense que pour les riches, pas pour le peuple. Ma carte électorale, c'est mon arme. Quand on vote pour un citoyen, il devrait avoir du respect pour les heures qu'on a passées sous le soleil pour ça. »
Sans changement majeur sur la scène politique, la colère populaire ne va faire qu'augmenter.
Face à cette crise aussi soudaine que profonde, la communauté internationale a appelé lundi au respect de l'ordre constitutionnel, c'est-à-dire entre autre au maintien du président au pouvoir.