Avec notre correspondante à Santiago, Justine Fontaine
L'archevêque de Malte Charles Scicluna, homme de confiance du pape, s'en est excusé juste avant de quitter le pays : « Nous remercions toutes ces personnes, si nombreuses, qui nous ont fait confiance et nous ont demandé une audience ou nous ont écrit. Nous regrettons n'avoir pu les recevoir toutes personnellement et les écouter. »
Les auditions suivantes seront confiées à une commission jusqu'ici très critiquée. L'Eglise a donc dû préciser dans la journée que certains membres controversés de l’instance ne participeront pas à ce processus.
Après des années pendant lesquelles les victimes disent avoir été ignorées par l'Eglise chilienne, le pape a demandé pardon et semble avoir pris conscience du problème depuis sa visite dans le pays en janvier. Ses émissaires soulignent le besoin d'un profond changement dans l'attitude de l'Eglise chilienne : « Enquêter est un devoir de justice. Il est nécessaire d'apporter aux victimes la justice, pour le bien du pays et de l'Eglise. »
Lors de sa première visite dans le pays, l'archevêque de Malte avait rédigé un rapport de 2 300 pages, encore secret à ce jour. La justice veut se saisir de plusieurs cas aujourd'hui. Elle a entendu Charles Scicluna comme témoin juste avant son départ à l'aéroport de Santiago.