La mort de l’écrivain américain Philip Roth est à la une de toute la presse aux Etats-Unis. « Inébranlable, prolifique géant des lettres », titre le New York Times. Le New Yorker rappelle sa longue collaboration avec l'écrivain, qui y a écrit sa première nouvelle en 1958. PourLa Tercera au Chili, il était une « plume irrévérencieuse », « le dernier des grand écrivains américains » renchérit La Razon, au Mexique. Le journal rappelle qu'il était « l'éternel finaliste » du Prix Nobel de Littérature chaque année, lui qui avait gagné tous les autres prix possibles.
L'éditorialiste mexicain confie sa peine, lorsqu'il a appris la mort de celui qui, en 2012, avait déclaré qu'il arrêterait d'écrire « pour profiter au maximum du temps et regarder les étoiles ». « Je suis allé, écrit le journaliste, sur les étagères de ma bibliothèque où se trouvent les romanciers américains. J'ai pris le volume de La Bête qui meurt, j'ai regardé la photo de l'auteur au dos de la couverture et j'ai cherché la nuit par la fenêtre de la chambre : les étoiles brillaient tristement ».
Une première pour les démocrates en Géorgie
Une femme noire peut-elle gouverner la Géorgie ?C'est le pari de Stacey Abrams, dont le visage s'affiche, tout sourire, en Une du New York Times. « Une campagne pour se débarrasser des barrières raciales », titre le journal. Elle a remporté, mardi soir, les primaires démocrates et briguera donc le poste de gouverneur, dans cet Etat américain du Sud. Dans quelques mois, écrit le New York Times, « elle testera à quel point la politique traditionnellement conservatrice de [la Géorgie] est en train de changer ». Elle deviendrait la première noire à gouverner la Géorgie, mais aussi la première femme gouverneur noire sur le plan national.
Un mot aussi de Lupe Valdez, première femme d'origine hispanique et ouvertement lesbienne, à remporter la course démocrate au Texas. Elle va cependant devoir affronter en novembre, « le bien plus connu et plus expérimenté candidat républicain, le gouverneur Greg Abbott », note le Dallas Morning News. Une bataille difficile. « Mais s'il vous plait, répond-elle, dites-moi quand cela n'a pas été une bataille difficile pour moi ». Prendre un bus depuis un quartier défavorisé et traverser tout San Antonio pour aller à l'école, occuper « deux ou trois emplois pour aller à l'université », « je deviens sacrément douée, conclut-elle, pour les batailles difficiles ».
Révocation d’un pasteur baptiste controversé
Un mot encore des Etats-Unis.Paige Patterson était jusqu'ici le président du Southeastern Baptist Theological Seminary, mais il a été révoqué par le conseil d'administration, réuni pendant 13 heures, à huis clos, après les révélations du Washington Post. Le journal rapporte les propos d'une femme qui dit avoir été violée en 2003, au sein du séminaire. Paige Patterson l'aurait alors encouragée à ne pas porter plainte et à pardonner à son violeur.
Paige Patterson était déjà au centre de la controverse. Dans des enregistrements de 2000 qui ont refait surface, il encourageait une femme maltraitée à prier pour son mari et à se soumettre « de toutes les façons possibles », rapporte le Baptist Standard. Il se laissait aussi aller à des commentaires déplacés sur le corps d'une adolescente de 16 ans dans une autre vidéo de 2014. Des vidéos qui avaient poussé des milliers de femmes évangélistes à signer une pétition pour demander sa révocation. Une forme de « MeToo évangélique », écrit le Washington Post.
Chili : 14 prêtres suspendus
On part maintenant au Chili, avec la poursuite d'un mouvement de fond au sein de l'Eglise, minée par les scandales de pédophilie. Près d'une semaine après la démission de l'ensemble de la hiérarchie catholique chilienne, le Pape François annonce qu'il rencontrera du 1er au 3 juin, un deuxième groupe de victimes du père Fernando Karadima. Il s’agit cette fois d’un groupe de cinq prêtres. « Je veux aider le Pape », déclare l'un d’entre eux à La Tercera.
Le même journal chilien nous informe qu’en parallèle, l'évêché de Rancagua a suspendu 14 prêtres supposément impliqués dans un autre scandale. Selon le reportage d'une paroissienne diffusé sur Canal 13, ces religieux faisaient partie d'une confrérie baptisée « la famille », au sein de laquelle ils se livraient à des agressions sexuelles présumées sur des mineurs. Le journal raconte la consternation des fidèles de la paroisse Sagrado Corazón, à qui le curé Óscar Zúñiga a adressé une lettre. Il est l'un des 14 prêtres visés par ce reportage. « Personnellement, je suis tranquille, écrit-il, et je me confie à vos prières ».