A la Une: la sortie de l’accord sur le nucléaire iranien décriée par la presse américaine

Les grands quotidiens nationaux consacrent tous leurs éditoriaux à cette annonce qui était attendue. Le New York Times rappelle que Donald Trump a toujours estimé que cet accord était mauvais et qu’il n’a pas arrêté de répéter que « lui » était en mesure d’en négocier un meilleur. Mais quel accord s’interroge le quotidien ? La même promesse a été faite lorsque la Maison Blanche a annoncé quitter l’accord de Paris sur le climat, depuis : rien n’a été fait. L’administration Trump a mis fin au programme DACA aux États-Unis promettant d’en négocier un meilleur, le New York Time l’attend toujours, tout comme le nouveau traité de libre-échange nord-américain, le nouveau système de couverture médicale, ou encore l’accord commercial transpacifique.

La presse revient également sur les conséquences de cette sortie de l’accord sur le nucléaire iranien. Et la premièreselon le New York Times c’est que l’Iran a désormais les mains libres pour relancer son programme nucléaire et que ce pays va pouvoir négocier et même peut-être renforcer ses relations avec les Européens, notamment la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui ont également signé cet accord. Le quotidien estime que la crédibilité régionale des États-Unis est également remise en cause, tout comme la valeur de sa signature sur un accord. Le New York Times pense par exemple que cette décision pourrait rendre encore plus difficile l’obtention d’un accord avec la Corée du Nord.

Pour le Washington Post, Donald Trump a ouvert une brèche dans les relations diplomatiques avec ses trois alliés européens : le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Une décision qui ne s’appuie sur aucune preuve de non-respect de l’accord. Bien au contraire, selon le quotidien, les inspections menées ces derniers mois confirment le bon respect de l’accord. Ce que confirment également les renseignements israéliens, selon le New York Times.

En plus du conflit avec les Européens et des conséquences économiques pour les entreprises qui tentent de s’implanter en Iran, cette décision remet aussi en selle l’éventualité d’un nouveau conflit régional, estime le Washington Post. Une décision, rappelle le quotidien, qui ne bénéficie que du soutien de deux États : Israël et l’Arabie saoudite, les deux ennemis traditionnels de la République islamique d’Iran.

Le secrétaire d’État américain à Pyongyang

Mike Pompeo, fraîchement nommé au poste de secrétaire d’État à la place de Rex Tillerson s'est rendu en Corée du Nord, souligne le quotidien The Hill, comme l’annonçait ce mardi le président américain. Il s’agit de son deuxième déplacement à Pyongyang en l’espace d’un mois, précise le quotidien.

À l’invitation du leader nord-coréen, Mike Pompeo est venu préparer la future rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un, dont on ne connaît toujours aucun détail, même si Donald Trump a confié hier à des journalistes que tout était ficelé : c’est-à-dire la date, l’heure, le lieu et mêmes les thèmes qui seront abordés lors de cette rencontre qui s’annonce historique. Mais parvenir à un accord s’annonce compliqué, selon le New York Times, surtout après cette annonce concernant l’accord sur le nucléaire iranien.

Appel à l’aide lancé par l’Argentine au FMI

L’information n’est pas anodine puisque ce mardi Mauricio Macri, le président argentin, a convoqué les médias pour faire cette annonce. Le but : éviter de se retrouver dans la même situation qu’il y a dix-sept ans, lorsque l’Argentine a connu sa pire crise financière qui a fait chuter quatre présidents en une semaine et provoqué un défaut de paiement, rappelle Clarin. En un mois, le peso argentin a chuté 10 %, la faute principalement à la hausse des bons du Trésor américain qui a obligé la Banque centrale argentine à relever son taux directeur à 40 %.

Résultat, le pays n’a plus de quoi se financer, selon La Nacion. Les discussions entre les autorités argentines et le FMI (Fonds monétaire international) viennent de débuter et, pour l’instant, il n’est pas encore question de montant. Mais selon La Nacion il serait question d’une enveloppe de trente milliards de dollars. Affaire à suivre.

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