Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
Les démarches pour obtenir les visas ont débuté ce lundi 16 avril, jour de fermeture du Consulat à Caracas. Alors, mardi, les Vénézuéliens étaient nombreux à se rendre au Consulat du Chili à Caracas pour connaître la procédure à suivre pour obtenir ce visa spécial.
Ils étaient près d'une centaine ce mardi autour de 11 heures du matin à faire la queue pour entrer dans le Consulat du Chili ou à noter les démarches à suivre. Maria fait partie de ces futurs migrants, et selon elle, ce visa de « responsabilité démocratique » est une bonne mesure.
« C'est une bonne décision parce qu'en tant que président, il doit protéger son pays face à tout ce flux de Vénézuéliens qui quittent le pays car beaucoup d'entre eux entrent au Chili de manière illégale ! Et surtout, pour moi, ce visa, c'est une possibilité d'arriver là-bas totalement en règle afin de pouvoir demander légalement un visa de travail ou de résidente, explique la jeune femme. J'ai dans l'espoir de partir dans deux mois mais je suis prête à prendre le temps et je suis disposée à remplir toutes les démarches pour ce visa ».
Un visa valable un an et renouvelable une fois
Mais de nombreux Vénézuéliens présents ne partageaient pas du tout cette vision. Alejandra estime en effet que ce visa va compliquer le départ de sa fille vers le Chili.
« Je veux envoyer ma fille au Chili parce que son ex-patron lui a proposé un travail là-bas, mais pour moi ce visa est un obstacle, déplore-t-elle. D'abord parce que ça coûte de l'argent de faire valider tous les documents, mais aussi parce que très souvent les pages internet des services de l'Immigration ou des Affaires étrangères ne s'ouvrent pas. Tout cela pour que les gens n'émigrent pas. Au Venezuela, nous avons accueilli par le passé beaucoup d'étrangers. Et à nous, on nous met des bâtons dans les roues alors que nous avons donné tous les visas aux étrangers qui ont voulu venir au Venezuela ! »
Le président chilien a quant à lui précisé que ce visa donnerait accès, pour ceux qui l'obtiennent, à un permis de séjour d'un an, renouvelable une fois, avant de pouvoir solliciter un statut de résident permanent.