Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Comme l’an passé à la même époque, Donald Trump a été frappé de plein fouet par des images d’horreur du conflit syrien. Ce dimanche, il a donc employé des mots forts pour dénoncer ces atrocités et l’isolement de la population syrienne, réclamant qu’une aide médicale puisse être immédiatement acheminée.
Et le président de prévenir, « il y aura un prix fort à payer ». Il y a un an, il avait ordonné le pilonnage d’une base aérienne soupçonnée d’être « associée au programme chimique syrien ».
Qu’envisage-t-il cette fois, alors que pas plus tard que cette semaine, il martelait plutôt qu’il souhaitait retirer ses quelque 2 000 hommes de Syrie, au grand dam de certains de ses conseillers du Département d’Etat ?
Le drame de ce week-end semble une fois de plus rebattre les cartes. D’autant qu’il y a autre chose de très nouveau dans les messages dominicaux de Trump. Non pas les accusations contre la faiblesse de Barack Obama, son prédécesseur, ou contre le rôle de l’Iran voisin, mais bien cette phrase pour dénoncer la « responsabilité » de Vladimir Poutine, qui soutient « Assad l’animal ». Une attaque frontale, nominale, qui pourrait marquer un tournant dans la relation entre les présidents américain et russe.
Jusqu’à présent, Trump justifiait souvent son attitude complaisante envers son homologue en expliquant qu’il fallait garder une bonne relation afin de régler des problèmes complexes tels que la Syrie.