Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Jimmy Morales, le président du Guatemala, était l'une des têtes d'affiche du premier jour de la conférence de l’Aipac, où il a reçu une standing ovation.
Il faut dire qu’en décembre 2017, son pays avait été l'un des sept seuls à s'allier aux Etats-Unis et à Israël pour voter contre une résolution des Nations unies condamnant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'Etat juif. Cet Etat d'Amérique centrale a également décidé de transférer son ambassade à Jérusalem.
Ce lundi et ce mardi, l'accueil devrait donc être tout aussi chaleureux pour le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, et surtout pour Nikki Haley. L'ambassadrice américaine à l’ONU y avait défendu la position américaine, seule contre presque tous.
Des désaccords entre Israël et Etats-Unis
Cependant, tous les sujets ne font pas l'unanimité. Sur l'Iran, sur l'assistance à la sécurité ou sur une possible loi anti-boycott d'Israël, l’Aipac a bien du mal à conserver son approche bipartisane.
D'autant que, malgré l'idylle en public, les relations entre la Maison Blanche et le Premier ministre Benyamin Netanyahu ne sont pas non plus si simples.
On ne sait notamment toujours rien de la stratégie américaine pour un plan de paix avec la Palestine, confiée à Jared Kushner, lui-même juif orthodoxe.
Pire, le gendre du président a perdu beaucoup de crédit : son accès aux informations top secrètes a été officiellement dégradé, à cause de ses activités d'homme d'affaires.