Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Le scandale des crimes sexuels qui auraient été commis par des employés d'Oxfam révolte les autorités haïtiennes et elles n'entendent pas rester inactives. Par la voix du ministre des Affaires étrangères, Antonio Rodrigue, le gouvernement a indiqué combien déjà il ne digérait pas le fait qu'en 2011 l'ONG ait choisi de ne jamais avertir ni la police ni la justice haïtienne.
« Nous estimons que c'est un manquement à leurs obligations, parce que en tant qu'ONG présente dans le pays, les règles sont claires. Elles sont tenues non seulement de respecter les lois locales, les lois du pays, mais également d'informer les autorités de tout ce qui est susceptible de constituer une information importante pour le pays et pour le gouvernement », rappelle-t-il.
Et le chef de la diplomatie haïtienne d'ajouter que « l'Etat haïtien tient à faire toute la lumière sur cette question, trouver les responsables, ceux qui sont impliqués dans cette affaire, et faire en sorte que s'ils sont coupables, ils soient punis conformément à la justice ».
Les représentants d'Oxfam en Haïti mais aussi le responsable régional de l'organisation vont se présenter aux autorités la semaine prochaine pour une première convocation.