Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Accueilli par des manifestants en colère, le président Michel Temer a effectué une visite éclair sur la frontière avec le Venezuela. Plus de 40 000 Vénézuéliens habitent aujourd'hui dans la ville brésilienne de Boa Vista, souvent dans des conditions très précaires - ils représentent à présent 10% de la population totale- provoquant des frictions entre Brésiliens et exilés. La semaine dernière, deux maisons où résidaient des Vénézuéliens ont été incendiées, blessant plusieurs personnes.
Face à cette nouvelle crise migratoire qui s'aggrave chaque jour un peu plus, le président Temer a promis que les réfugiés vénézuéliens seraient déplacés dans d'autres Etats brésiliens, afin de désengorger celui frontalier du Roraima.
Mais pour l'instant, aucun détail de ce plan n'a encore été dévoilé, ni les fonds qui lui seraient alloués. Le ministre de la Défense a lui assuré que les effectifs de l'armée dans la région seront doublés, avec la mise en place d'un hôpital de campagne, et d'un centre de triage pour les réfugiés vénézuéliens. Les autorités ont également annoncé que les contrôles à la frontière allaient être renforcés.