Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
Flirter avec sa secrétaire, voire, si elle est consentante, l’embrasser pour se remettre d’une harassante discussion sur le budget est désormais interdit à la Chambre des représentants. Les élus ont adopté mardi 7 février une loi qui interdit toute avance ou relation sexuelle avec un subordonné, y compris avec les stagiaires.
Un autre texte adopté prévoit que les parlementaires paient de leur poche les dédommagements qu’ils négocient avec les personnes qu’ils ont harcelées ou agressées, afin d’éviter un procès. Et ce genre de règlement à l’amiable sera désormais rendu public. Jusqu’à présent, c’est le contribuable qui réglait la note, et sans savoir quel parlementaire était mis en cause.
Avec l’adoption de ces deux textes, les élus américains affichent leur volonté de s’autodiscipliner. Il faut dire que la vague de scandales sexuels qui a touché tout le pays dans le sillage de l’affaire Weinstein n’a pas épargné le Congrès. Six élus ont démissionné, annoncé qu’ils prenaient leur retraite ou qu’ils ne se représenteraient pas, à la suite de révélations sur leurs dérapages sexuels.