Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Larry Nassar, médecin de l'équipe américaine de gymnastique, a-t-il bénéficié de complicité ou du silence coupable de l'université qui l'employait ? C'est ce que le procureur spécial indépendant devra tenter de déterminer.
Pendant près de vingt ans, le prédateur sexuel officiait au sein de l'université du Michigan. Au cours du procès, certaines athlètes - dont plusieurs championnes olympiques - ont accusé les instances universitaires d'avoir tu les agissements coupables du médecin. « Nous allons pointer les projecteurs dans chaque coin de l'université », a promis le procureur pour « établir qui savait quoi, qui a pris des décisions et qui n'en a pas pris, ce qui s'est passé ou ne s'est pas passé, et ce qui aurait dû se passer ».
Le scandale a aussi conduit la direction de la fédération américaine de gymnastique a annoncé sa démission en bloc vendredi dernier. De nouvelles têtes pourraient tomber à mesure que le procureur indépendant avance dans son enquête.