Avec notre correspondante à Santiago du Chili, Justine Fontaine
Dilma Velarga a quitté le Venezuela il y a seulement deux mois. Elle est ravie que le pape soit ici, et suivra attentivement ses déclarations. « Ce n'est pas facile de quitter sa famille, sa maison, ses biens. Et le fait que les Chiliens nous accueillent, comme ça, ça représente beaucoup, explique-t-elle. Donc si le message du pape appelle à nous unir, Vénézuéliens et Chiliens, Chiliens et étrangers, c'est un message très important. »
Près du centre-ville de Santiago, à l'église Sainte-Croix, une grande banderole prône l'accueil des migrants. Il y a trois ans, Erick Lundy, venu de Haïti, a proposé à ses compatriotes de s'organiser pour mettre en place une messe dans leur langue. « Nous avons une messe chaque dimanche en créole, affirme-t-il. C'est l'une des seules paroisses qui soit à ce point ouverte aux migrants, en particulier les Haïtiens ».
Actionel Semelis, membre du chœur haïtien de la paroisse, souligne la proximité qu'il ressent avec le pape François. « Il y a toujours des papes allemands ou d'autres pays européens d'habitude. Et là, il y a un pape latino-américain, donc ça plaît à tout le monde ici, Chiliens et étrangers. »
Il y aurait environ 500 000 immigrés au Chili, soit moins de 4 % de la population. L'immense majorité d'entre eux vient des pays de la région.