Avec notre correspondante à Medellin en Colombie, Najet Benrabaa
« J'exprime ma profonde préoccupation après les événements violents de ces derniers jours et face à une possible escalade des affrontements. » C'est en ces termes que le secrétaire général de l'ONU a évoqué les récentes attaques de l'ELN. Il a fait part de la nécessité de relancer au plus vite les négociations à Quito en Equateur.
Réactiver le cessez-le-feu avec l'ELN
Pour Antonio Guterres, il est urgent de réactiver le cessez-le-feu avec l'ELN pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire dans les zones les plus affectées par le conflit armé.
Pour le secrétaire général de l'ONU, si la paix n'est pas facile, elle est tout de même possible. En témoigne selon lui le processus en cours entre le gouvernement colombien et l'ex-guérilla FARC. Antonio Guterres a d'ailleurs rencontré d'ex-combattants du mouvement et des victimes du conflit. Une visite qu'il a qualifiée « d'émouvante ».
Deux enseignements pour l'ONU
Le patron de l'ONU en tire deux enseignements. Pour lui, la violence n'est pas la solution et il faut plus de présence de l'Etat colombien sur l'ensemble du territoire. Pas seulement pour garantir la sécurité, dit-il, mais aussi pour assurer à tous et à toutes l'accès aux services publics sociaux et médicaux, et ainsi réduire les inégalités.