Plus de 200 000 ressortissants de ce pays d’Amérique centrale vont perdre leur statut protégé. Le TPS, le statut de protection temporaire leur a permis jusqu’ici de travailler légalement sans titre de séjour. Il avait été mis en place en mars 2001 pour accueillir des réfugiés arrivés en grand nombre après deux tremblements de terre dévastateurs. L’annonce de la fin de ce statut a été accueillie avec stupeur par les personnes concernées.
Certains responsables politiques critiquent eux aussi cette décision de l’administration Trump. « Elle est cruelle », a déclaré l’élue républicaine de Floride Ileana Ros-Lehtinen dans les colonnes du Miami Herald. « Donald Trump est en train de déchirer ces familles qui travaillent aux Etats-Unis, il met leur vie en danger, menace notre économie et tourne le dos aux valeurs américaines ». Des propos signés Tom Perez, le président du parti démocrate. Toute une génération de Salvadoriens est contrainte de quitter les Etats-Unis, écrit leLos Angeles Times. Le journal a rencontré José Guévara, 23 ans, atteint de leucémie. « Comment je vais faire maintenant », se demande-t-il, « jusqu’à présent, ce sont mes parents qui se sont occupés de moi. Mais là ils vont devoir partir au Salvador ».
Quel avenir pour les familles dont les enfants sont nés aux Etats-Unis ?
José Guevera lui n’est pas concerné par la décision. Non parce qu’il est né aux Etats-Unis, comme des centaines de milliers d’autres enfants de parents salvadoriens désormais confrontés à des choix douloureux. Même l’ambassadrice américaine au Salvador, Jean Elizabeth Manes, le reconnaît. « C’est un sujet très difficile. On parle de presque 192 000 enfants de ces personnes qui ont le TPS. Et ces enfants ont la nationalité américaine. C’est un sujet très difficile très délicat, on va y travailler. C’est un choix très difficile pour chaque famille concernée et nous le comprenons très bien ».
Le sujet fait bien sûr la Une de la presse salvadorienne. « Le TPS se termine dans 18 mois », titre El Diario de Hoy. Selon La Prensa grafica, le Salvador doit s’engager à recevoir tous ceux qui ont perdu le statut. « Ils représentent un capital humain énorme, mais il faut bien se préparer à leur arrivée », estime le journal. El Diario de Hoy tente d’apporter des réponses concrètes aux questions que les personnes concernées se posent. Selon le quotidien, l’annonce de la fin du TPS a été une vraie douche froide mais il ne faut surtout pas paniquer. « Il n’y a pas d’expulsions immédiates », rappelle le journal. « Il faut absolument chercher une assistance judiciaire pour discuter de chaque situation individuelle. » « Et puis, conclut le journal, il reste une lueur d’espoir car le Congrès américain se penche en ce moment sur la question de l’immigration. Il n’est pas exclu que la décision sur le TPS soit reconsidérée ».
Premier candidat pour l’élection présidentielle vénézuélienne
Au Venezuela, on connait désormais le nom d’un premier candidat pour l’élection présidentielle. C’est à la Une d’El Nacional. Il s’agit de Claudio Fermín, sociologue, ancien maire de Libertador, une commune de Caracas. Il a annoncé sa candidature via Twitter. Fermin n’est pas à son premier essai. Il avait déjà brigue un mandat présidentiel en 1998. C’était sous la bannière du parti Action démocratique, un parti d’opposition, mais cette fois ci, il se présente en tant que candidat indépendant. Tout en soulignant que l’opposition doit se mettre d’accord sur un candidat unique.
Une ministre du travail brésilienne condamnée par la justice
C’est à la Une de Carta Capital. Un tribunal a empêché Christiane Brasil, nouvelle ministre du Travail, de prendre officiellement ses fonctions. Et pour cause : elle a été condamnée il y a quelques mois par la justice. Députée du Parti des travailleurs brésiliens, elle avait fait travailler ses chauffeurs 19 heures par jours du lundi à vendredi.
Le président Trump se fait huer dans un stade de football
Donald Trump a reçu un accueil mitigé dans un stade de football à Atlanta. Une partie des spectateurs venus assister à la finale du championnat de football universitaire l’ont hué. Un joueur de l'équipe de l'Alabama (qui a remporté le match) a aussi insulté Donald Trump dans le couloir qui mène à la pelouse, rapporte le site Sporting News, vidéo à l’appui. Interrogé sur ses propos, le joueur a expliqué qu’ils étaient en fait destinés à l’équipe adverse de Géorgie.